Gilets Jaunes

 

 

 

 

 

 

 

La lutte des classes n'est plus.

Lui a succédé la guerre mondiale

menée par la finance

contre la nudité des peuples.

 

Un encouragement aux Gilets Jaunes

à poursuivre leur  de remise en cause du totalitarisme vers lequel tendent nos pseudo-démocraties.

 

broché 12x17 cm

128 pages

10 €

Vendu au profit des gilets jaunes

Cet ouvrage s’adresse bien sûr aux Gilets Jaunes,  mais aussi à tous les Français qui les soutiennent. Ainsi qu’à ceux que ce mouvement intéresse.

 

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un essai, plutôt d’une conversation politique (et sociétale) à bâtons rompus, chaque sujet en amenant un autre. En effet, les problèmes qui se posent actuellement à notre humanité sont à ce point entremêlés qu’il est impossible de résoudre le moindre d’entre eux sans empiéter sur les autres. Nous nous trouvons donc, tel Alexandre-le-Grand, face à un nœud gordien que seul pourra trancher un acte révolutionnaire. Celui, justement, que vient d’entreprendre l’Histoire par le moyen des Gilets Jaunes.

 

 Ce livre est donc un encouragement au peuple des ronds-points. Il les invite à réfléchir et échanger, leur suggère quelques pistes pour le gigantesque chantier qui fera passer l’humanité de son adolescence à sa maturité, de la société mortifère du profit à la civilisation du partage.

 

 

Quatrième de couverture

 

Frères et sœurs, amis, nos semblables, vous êtes comme nous de cette nation chantée par Jean Ferrat. De cette nation qui refusa ses chaînes et éclaira le monde, et vers laquelle se tournent ses voisines pour peu que l'actualité, cherchant comme aujourd'hui à la couler dans un moule qui ne sera jamais le sien, l'accule à la révolte.

Et si l'on regarde de près, on s'aperçoit que toutes les nations ressentent le même malaise et que toutes, pareillement lassées des gouvernances d'une autre époque, sont prêtes à nous emboiter le pas. Et si l'on observe de plus près encore, on s'aperçoit que le sentiment d'injustice qui rassembla chez nous une poignée de mécontents, rassemblera bientôt une poignée d'Allemands puis deux, trois, quatre poignées de Hollandais, d'italiens, de Belges et d'Espagnols. Notre mouvement unira alors en une Europe des peuples, et non plus des oligarchies financières, l'ensemble des nations.

 

La lutte des chasses n'est plus.

Lui a succédé la guerre mondiale menée par le profit

contre la nudité des peuples.

 

Pour commencer

 

L’humanité en général, la France en par­ticulier, se trouvent aujourd’hui au moment le plus inconfortable, mais en même temps le plus enthousiasmant de leur évolution et de leur histoire. D’un côté l’hiver, de l’autre un possible printemps.

 

Pour l’heure, le vaste horizon vers lequel nous tendions au lendemain de la seconde guerre mondiale s’est à ce point rétréci qu’en fait de perspectives nous ne parlons que de mur dans lequel nous fonçons, de précipice vers lequel nous entraînent des forces dont nous avons à peine conscience. 

 

Nous nous contentions jusqu’à présent de bougonner, de grogner, de déployer des banderoles au long de boulevards sécurisés, sous le regard de téléspectateurs qui n’en avaient que faire. Et voici qu’un gouver­nement de malvoyants s’ingénie à taxer le gasoil indispensable aux travailleurs.

 

Colère aux carrefours, apparition et multiplication de gilets jaunes, occupation de ronds-points et de péages d’autoroutes. Une première manifestation à Paris, une seconde le samedi suivant, avec inter­vention de casseurs sortis d’entre les jambes des forces de l’ordre. Grenades lacrymo­gènes, bris de vitrines, pillage de magasins sous l’œil épouvanté de la bien-pensance.

 

Effarement des Français, comme espéré par le Pouvoir ? Que non ! Le téléspectateur moyen, s’il se détournait des voyous venus faire à bon compte leurs achats de noël, endossait lui aussi les revendications de la France d’en bas, de la France des campa­gnes, de la France des sans-dents, des sans rien que leurs yeux pour pleurer. Et l’on s’apercevait, malgré les cris d’orfraies des principaux médias, que c’est une grande partie de notre pays qui se soulevait avec les Gilets jaunes.

 

Les Gilets Jaunes représentaient le peuple, ils avaient repris le flambeau des sans-culottes de la Révolution, la France com­mençait  à revivre…

 

 

La France, la belle, la rebelle.

Star War (la guerre des Étoiles)

 

George Lucas, dans sa Guerre des Étoiles, l’a montré voici quarante ans : la fable de son film passerait avant longtemps dans la réalité, ce qui vient de se produire. Le groupe humain qui se révoltait à l’écran contre l’autorité d’un empire de robots et de clones, contre un empereur imposant à la galaxie sa puissance implacable, s’est trans­formé en ce que vous avez entrepris, frères et sœurs en gilets : au-delà de la simple révolte, la lutte pour une notion que le grand esprit des Cherokees, le grand esprit de Sitting Bull (ou, si vous préférez, l’esprit universel) glissa dans le génome humain lors de la conception de l‘Homme.

 

Ce film n’était sans doute qu’un diver­tissement, et c’est ainsi qu’on le reçut. Mais il nous faut admettre, avec le recul, que ce qui se préparait en douce, sous l’apparence d’une saga, était la formidable épopée dont vous venez d’écrire la première strophe sous les coups de matraque des soudards de l’Empire. Tant et si bien que l’Empire de Lucas, de chimère qu’il était, est devenu sur les Champs-Élysées la citadelle que nous allons abattre.

 

Une citadelle bâtie de pouvoir d’argent. Bâtie des monstruosités de la Finance et du Marché, du profit à court terme, de l’union de la fortune mondiale et de la CIA, et de l’US Army, et de la Royal Air Force, et de toute caste  décidant, en plein accord avec le diable, que nous avons suffisamment désobéi, que nous coûtons trop cher, que nous en voulons toujours plus, et que cela suffit.

 

Sitôt les robots opérationnels, Il sera temps de ramener le cheptel humain à un nombre acceptable de têtes.

 

De fil en aiguille nous passons ainsi de “Star War“ à “Terminator“, puis à “La Révolte des Machines“, et pour finir à l’holocauste qu’on nous prédit.

 

Esclavage et Empire

 

L’Empire est notre ennemi, il nous le prouve chaque jour. Que vous le sachiez ou non importe peu, vous êtes le peuple, c’est face à sa mauvaise odeur qu’un matin de novembre, dans vos gilets de naufragés, vous vous êtes assemblés.

 

Sous son côté rutilant, cet Empire en déclin n’est qu’un agrégat d’égoïsme, un agglomérat de prétentions, un conglomérat d’artifices. Mais il n’est pas à proprement parler la caricature du corbeau serrant dans son bec le fromage qu’il vous a dérobé. Remis au goût du jour, il offre à présent le visage du jeune homme flamboyant, du vainqueur au sourire enjôleur. Mais sous ce maquillage, sous cette supercherie, se dissimule ce que recouvrent le capitalisme et la finance : le travail forcé, la misère du manant, l’obéissance du salarié, l’épuise­ment de l’infirmière. À ce plaisant tableau encore faut-il ajouter l’uniforme des forces de l’ordre, de l’injustice et de la bien-pensance ; ainsi que ceux de la CIA et du Mossad, et de la NSA, et de tous les malins jouant à découper la vie en tranches, la société en classes, les villes en cibles du commerce : créateurs de richesse dans les palais de la noblesse, bobos au cœur de la cité, serviteurs en périphérie et nous… nous à Pétaouchnock !

 

Héritage

 

Nous ne pouvons échapper au flot qui nous emporte, nous avons trop attendu. Rien ne nous servirait de présenter un can­didat aux prochaines élections, ni de bâtir un parti estampillé Gilets Jaunes. Les partis vont au bout du rouleau, l’Empire va s’effondrer, Jupiter va goûter de la vase et des algues, son beau costume va partir à vau-l’eau.

 

Mais le poison capitaliste va tenter lui aussi de survivre, de s’agripper à nos pen­sées, de revenir nous visiter en nos moments d’absence. Aussi, pour éviter que ne s’entassent les cadavres, nous faudra-t-il faire en sorte que soient  équitablement  répartis le travail et ses fruits, comme il en fut dans les villages de la Russie ancienne. C’est cela, croisés de la liberté, qu’il nous faudra viser. Chassons une fois pour toutes les marchands du Temple, emparons-nous de la Bourse, Et comme s’y sont avec succès essayés deux Boeing, démolissons les tours de l’impérialisme.

 

À condition que nous y mettions du cœur, l’affaire sera menée rondement.

 

Au nom du principe d’équité, nous proposons que la société se charge de toutes parties d’héritage situées au-delà de la moyenne, puis qu’elle les répartisse entre les citoyens. Ainsi, nul ne pourra plus accumuler de fortune inutile, ni payer des forbans, ni s’acheter des esclaves. Les entre­prises du CAC, passées sous le contrôle du peuple, s’adresseront pour leurs investis­sements à des banques nationales pareil­lement dirigées.

 

Et comme nous ne sommes pas chiens, celui qui voudra s’enrichir le pourra.

 

De toute manière, à la fin de sa vie, il fera don de ce qu’il possède à la communauté. Quant à ses enfants, recevant un héritage identique à ceux de leurs voisins de gauche, de droite, du dessus et du dessous, ils en deviendront les égaux.